Lucinda Childs
Kilar
Introdans
Chorégraphie Lucinda Childs
Musique Wojciech Kilar
Scénographie,
Costumes et lumières Dominique Drillot
Création à Arnhem (Pays-Bas) Schowburg
8 février 2013
Kilar est un artefact abstrait.
L'espace de la pièce est très simple. Il prend toute la scène, ouverte au maximum, une sorte d’espace vide avec des éléments simples à l’intérieur.
L'espace de Kilar est un espace lumineux. Il rend les protagonistes et leurs déplacements très visibles.
Kilar est une pièce tout de noir et de blanc, qui rappelle l'équilibre parfait entre les femmes et les hommes: rien ne prend le pas sur l'autre.
Kilar possède une certaine quiétude, que son espace va contredire comme une asymétrie, que certaines lignes ou certains corps semblent nous indiquer parfois. Comment? On ne sait.
Kilar reprend le rythme de ses 3 mouvements musicaux. Il va de très lent à agité, de sensible à très froid, comme deux énergies différentes qui s’affrontent. Il est une histoire de construction et de déconstruction.
Par moment, la musique entonne des équilibres instables que la chorégraphie nous montre. Le costumier-scénographe en oubliera certaines parties de costumes qui rappellent cependant les lignes verticales du dispositif de scène qu'il a posé sur le côté. Une chose est sûre, c’est que les danseurs sont là et doivent essayer de faire quelque chose avec tout ceci.
Peut-être la chorégraphe en aura décidé autrement. Un cube, une structure pour le corps, une tension viendront s’inviter à ce requiem.
Kilar est un souvenir d’Oscar Schlemmer et de son dessin de l’espace «Figure de l'homme et l'art»: avec directions, énergie, abstraction et réalité des danseurs qui nous offrent:
Une abstraction que notre esprit va transformer en émotion, un ballet d'émotion pure.