Josette Baïz
Les Araignées de Mars
Compagnie Grenade
Chorégraphie Josette Baïz
Musique Jean-Jacques Palix
Scénographie Dominique Drillot
Lumières Erwann Collet
Création à Villefontaine (France)
Théâtre du Vellein
2007
Les Araignées de mars, c’est bien connu, n’habitent aucun lieu et pourtant elles nous les évoquent tous. L’espace qu’elles occupent est avant tout un hors lieu, presque un no man’s land, juste un réceptacle ou ces improbables créatures amazones occupent ses méandres verticales. Curieuses, elles se libèrent de leurs engobes aérienness pour voir les autres venir.
Un battement d’air, les voilà qui foulent la terre que d’autres êtres plus virils ont pris pour asile. Chacun ne demande plus qu’à se présenter.
L’espace de la scène est ce non-lieu.
Il est un espace de juxtapositions, de rencontres, et peut-être parfois un espace de fusion.
Baigné par des vents colorés, où rien n’est fixé et où tout change, il évoque un paysage pur, quasi vierge, presqu’un désert.
Nourrit par ses habitants, il se transforme en une ville quasi invisible.
Si près de nous, il éloigne pourtant notre perception de réalité et nous laisse mieux voir ce qui s’y trame.
Il est tous les lieux.
Les directions qu’il prend, verticales et horizontales, laisse présager qu’il serait sans fin. Toujours en mouvement, il focalise notre regard par l’action de ses occupants qu’il accompagne. Il se transforme à vue, insidieusement pour nous montrer qu’il est sans doute l’espace de la vie, de toutes nos vies.
Descriptif.
Le dispositif est construit autour des quatre voiles blanches praticables qui servent de refuges aux quatre danseuses. Le sol est blanc, il est complété par une toile de fond peinte qui évoque les trois principaux univers de la pièce chorégraphique : le désert, la matière et l’architecture.
Les jeux de la profondeur, des directions, des fluidités mouvantes du dispositif deviendront des éléments de transformation de l’espace. Une aire de jeu que la lumière complétera dans des effets de focalisations, de textures et de transparences.
Maquette 1/20è - © dominique drillot